Vous optez pour l’utilisation de toilettes sèches ? Bravo, nous vous félicitons dans votre démarche éco-responsable !

Les toilettes sèches, aussi appelées toilettes à composttoilettes à litière (sèche) ou TLB (toilettes à litière biomaîtrisée), sont comme leurs noms l’indiquent, des toilettes qui n’utilisent pas d’eau.

Le but est ensuite de récupéré les excréments afin de les recycler pour en faire du compost.

Il en existe deux types principaux :

  • toilette à sciures : les selles et l’urine sont mélangées dans un récipient ;
  • toilette à séparation des urines : les urines sont séparées des solides dans le réceptacle pour être traitées séparément.

Le terme plus compliqué de « toilette à litière biomaîtrisée » (TLB) identifie le fait que ce type de modèle permet le contrôle de la réaction chimique de dégradation des urines et des fèces, grâce à l’ajout de matière ligneuse (litière).

Dans les pays occidentaux, environ 35 à 40 % de l’eau potable passe à l’égout, principalement dans les zones urbanisées, la fosse septique étant plus courante dans les zones rurales. L’intérêt des toilettes sèches, outre le fait de ne pas utiliser d’eau (potable!) du tout, est aussi de recycler et valoriser des matières qui habituellement sont rejetées à l’égout et nécessitent des opérations d’épuration des eaux usées. Des toilettes sèches d’abord utilisées pour les refuges et zones isolées ont été adaptées pour des festivals regroupant plusieurs dizaines de milliers de visiteurs, et y ont rencontré de franc succès. Il suffit de prévoir des panneaux explicatifs, l’entretien nécessaire et un peu de surveillance. Elles deviennent ainsi une alternative raisonnable aux toilettes chimiques.

Les avantages :

  • Économie d’eau : les toilettes sèches comme alternative à la chasse d’eau évitent le gaspillage de trois à douze litres d’eau potable à chaque utilisation.
  • Respect du cycle de l’eau : les selles se dégradent mal dans l’eau. Les bactéries et substances chimiques que nous rejetons nécessitent un traitement plus long pour être aussi inoffensives que l’eau grise (eau de lavage). Donc la chasse d’eau des WC augmente considérablement la charge des stations d’épuration en volume et en puissance. Dans le cas d’un traitement par bassins plantés (lagunage) des eaux grises, l’usage de toilettes sèches permet de diminuer le nombre de bassins successifs et de simplifier le traitement, le rendant accessible aux maisons individuelles.
  • Constitution d’une ressource naturelle :
    • soit sous la forme d’un amendement organique de qualité à partir des déjections permettant de restituer à la terre les éléments qu’on en a retirés. Ceux qui cultivent un jardin trouvent directement une utilisation à leur compost, sinon un voisin jardinier ou cultivateur pourra en tirer parti ;
    • soit sous la forme matière organique à biométhaniser, c’est-à-dire produisant un (bio-)gaz qui sera valorisé pour produire de l’électricité ou du chauffage ou les deux (cogénération). Il existe aussi des cas où le gaz alimente un parc automobile adapté.
  • Absence de bruits générés par la chasse d’eau et pas de problème de gel dans le cas de toilettes extérieures dans les pays froids.
  • Pallier des problèmes d’épidémies (problème très important dans les pays en voie de développement où les populations utilisent des latrines qui contaminent les nappes phréatiques).
  • Réduction des problèmes d’eutrophisation : éliminés par des toilettes à eau traditionnelles, les selles et urines libèrent des quantités importantes d’azote de phosphore dans l’eau, participant ainsi de manière sensible à la dégradation des écosystèmes aquatiques.
  • Réduction des pertes de phosphore pour les écosystèmes : une partie du phosphore évacué par les eaux finit par sédimenter et devient inaccessible aux êtres vivants, ces pertes ne sont pas compensées par la production minière : le cycle du phosphore est ouvert. Les toilettes sèches contribuent ainsi à limiter la raréfaction du phosphore dans la biosphère.

Vous trouverez ci-dessous une illustration afin de vous permettre de mieux comprendre le fonctionnement de ce type de toilettes.

Cette illustration a été réalisée par bloutouf.fr et Lécopot, elle est téléchargeable sur le site www.lecopot.com
Source citée : Wikipédia